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Centre de recherche sur les institutions, l'industrie et les systèmes économiques d'Amiens

Axe "Gouvernement des organisations"

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L’atelier gouvernement des organisations regroupe des enseignants-chercheurs en sciences de gestion et en économie des organisations. Ses recherches portent sur les structures, les modes de fonctionnement et les activités des organisations. Elles se concentrent sur la production des savoirs et des instruments de gestion, leur diffusion (à travers notamment l’analyse des discours) et leur impact sur les populations d’acteurs concernés. Ces recherches s’appuient notamment sur des approches comparatives intersectorielles et inter-pays, intégrant une dimension territoriale forte dans l’analyse des organisations et de leurs parties-prenantes.

Innovations, instruments et populations d’acteurs





Cet axe thématique étudie comment les innovations (technologiques, sociales, organisationnelles) et la transformation des outils et instruments de gestion qu’elles supposent interagissent avec les populations d’acteurs concernés.

En matière d’innovations numériques, il s’agit d’analyser les conditions de production, d’adoption et de diffusion des innovations et les tensions et résistances associées. La motivation des acteurs à innover, notamment en open source, interroge l’articulation entre innovation technologique et transformations sociétales. Au niveau intra-organisationnel, il s’agit d’analyser comment la transformation digitale affecte les modes de gouvernance et les relations de pouvoir. La mise en réseau numérique bouleverse, en effet, les relations entre acteurs et affecte à la fois leur identité professionnelle, les formes de coordination et de coopération et la circulation de l’information.

Concernant les innovations sociales et organisationnelles, un ensemble de travaux étudie sur la dimension territoriale de l’innovation et le développement d’écosystèmes innovants. Les recherches portent à la fois sur la gouvernance des écosystèmes, à l’interface entre entrepreneuriat et institutions, et sur leurs possibilités de transformation sociale, à travers l’étude d’écosystèmes de l’ESS. Ces recherches dialoguent avec les travaux de l’atelier SAGES. A un niveau intra-organisationnel, la recherche porte sur les organisations alternatives, articulant les approches critiques en management et la gestion des organisations de l’ESS, sous l’angle de la gouvernance démocratique, du multisociétariat et de l’organisation du travail.

En matière d’innovations propres aux outils de gestion :

  • Il s’agit d’étudier l’effet des instruments marketing sur la satisfaction des clients, afin de comprendre les déterminants de l’évaluation des offres de produits et de services.
  • Les pratiques d’audit et l’évaluation de la performance sont abordées selon des critères culturels, socio-économiques ou historiques, en particulier dans des approches intersectorielles ou interpays.
  • EN RH, les travaux se structurent autour de la qualité de vie au travail et visent à effectuer une analyse comparative des contextes et des pays en matière de comportements positifs.
  • Des approches transversales, consacrées aux modes d’organisation dans l’entreprise et à leur impact sur la performance commerciale et financière de la marque dans une comparaison intersectorielle viendront compléter cet axe.

La fabrique de la connaissance : nouveaux enjeux, nouvelles perspectives

Le rôle des connaissances en économie et en gestion est crucial dans la réflexion sur la gouvernementalité. Cet axe interroge les conditions de production des connaissances et des normes au sein des organisations, mais aussi leurs conditions de diffusion et de rétention, les formes de codification et les pratiques de résistance et de détournement associées. Les recherches développées dans cet axe s’intéressent notamment aux décalages entre discours et pratiques.

Les recherches portent tout d’abord sur la construction et l’évolution des normes et représentations en économie et gestion. Il s’agit d’interroger des notions telles que la performance (abordée de manière pluridimensionnelle) ou encore la figure de l’entrepreneur (étudiée au regard des différentes formes socio-économiques dont il est porteur et des contextes culturels dans lesquels il s’inscrit). Un volet concerne l’évolution des normes et représentations dans un contexte de crise environnementale. L’analyse des discours des dirigeants du secteur pétrolier, en lien avec le changement climatique, s’inscrit dans cette dimension, de même que l’étude des dispositifs collectifs d’acculturation à la sobriété et à la transition énergétique.

Les décalages entre discours et pratiques sont notamment abordés dans les travaux sur les ressources humaines et l’organisation du travail. Les critères de définition du bien-être au travail sont décryptés et confrontés aux pratiques à mettre en oeuvre, ou effectivement mises en oeuvre au sein des organisations. L’organisation du travail dans une perspective d’autogestion et d’émancipation est également analysée à l’aune du possible décalage entre un discours porteur de perspectives d’émancipation individuelle et collective et les multiples tensions inhérentes à sa mise en oeuvre.

L’analyse de la relation banque-entreprise souligne l’importance des pratiques et connaissances informelles. Ces pratiques peuvent avoir un effet positif en favorisant l’innovation, mais elles peuvent aussi constituer des menaces pour l’organisation.
La diffusion des connaissances suppose enfin des codifications, qui renvoient aux acteurs qui les produisent ou les utilisent. Tel est le cas des normes comptables face aux contraintes écologiques. La normalisation ne peut relever des choix et décisions des entreprises mais doit s’intégrer dans un nouveau cadre institutionnel justifiant publiquement les critères retenus.

Au niveau intra-organisationnel les discours constituent, eux aussi, une codification de l’environnement et de son histoire et proposent un récit des évènements. Chaque organisation, composée d’une pluralité de discours, peut ainsi être qualifiée de polyphonique. Dans cette perspective, des recherches sont menées sur l’évolution des processus d’évaluation dans la fonction publique, des travaux sur l’appropriation d’une nouvelle culture d’entreprise post-fusion ou encore sur la culture de marque, sa co-construction et ses modes d’appropriation.
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