Axe "Gouvernement des organisations"
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L’atelier gouvernement des organisations regroupe des enseignants-chercheurs en sciences de gestion et en économie des organisations. Ses recherches portent sur les structures, les modes de fonctionnement et les activités des organisations. Elles se concentrent sur la production des savoirs et des instruments de gestion, leur diffusion (à travers notamment l’analyse des discours) et leur impact sur les populations d’acteurs concernés. Ces recherches s’appuient notamment sur des approches comparatives intersectorielles et inter-pays, intégrant une dimension territoriale forte dans l’analyse des organisations et de leurs parties-prenantes.
Innovations, instruments et populations d’acteurs
La fabrique de la connaissance : nouveaux enjeux, nouvelles perspectives
Le rôle des connaissances en économie et en gestion est crucial dans la réflexion sur la gouvernementalité. Cet axe interroge les conditions de production des connaissances et des normes au sein des organisations, mais aussi leurs conditions de diffusion et de rétention, les formes de codification et les pratiques de résistance et de détournement associées. Les recherches développées dans cet axe s’intéressent notamment aux décalages entre discours et pratiques.
Les recherches portent tout d’abord sur la construction et l’évolution des normes et représentations en économie et gestion. Il s’agit d’interroger des notions telles que la performance (abordée de manière pluridimensionnelle) ou encore la figure de l’entrepreneur (étudiée au regard des différentes formes socio-économiques dont il est porteur et des contextes culturels dans lesquels il s’inscrit). Un volet concerne l’évolution des normes et représentations dans un contexte de crise environnementale. L’analyse des discours des dirigeants du secteur pétrolier, en lien avec le changement climatique, s’inscrit dans cette dimension, de même que l’étude des dispositifs collectifs d’acculturation à la sobriété et à la transition énergétique.
Les décalages entre discours et pratiques sont notamment abordés dans les travaux sur les ressources humaines et l’organisation du travail. Les critères de définition du bien-être au travail sont décryptés et confrontés aux pratiques à mettre en oeuvre, ou effectivement mises en oeuvre au sein des organisations. L’organisation du travail dans une perspective d’autogestion et d’émancipation est également analysée à l’aune du possible décalage entre un discours porteur de perspectives d’émancipation individuelle et collective et les multiples tensions inhérentes à sa mise en oeuvre.
L’analyse de la relation banque-entreprise souligne l’importance des pratiques et connaissances informelles. Ces pratiques peuvent avoir un effet positif en favorisant l’innovation, mais elles peuvent aussi constituer des menaces pour l’organisation.
La diffusion des connaissances suppose enfin des codifications, qui renvoient aux acteurs qui les produisent ou les utilisent. Tel est le cas des normes comptables face aux contraintes écologiques. La normalisation ne peut relever des choix et décisions des entreprises mais doit s’intégrer dans un nouveau cadre institutionnel justifiant publiquement les critères retenus.
Au niveau intra-organisationnel les discours constituent, eux aussi, une codification de l’environnement et de son histoire et proposent un récit des évènements. Chaque organisation, composée d’une pluralité de discours, peut ainsi être qualifiée de polyphonique. Dans cette perspective, des recherches sont menées sur l’évolution des processus d’évaluation dans la fonction publique, des travaux sur l’appropriation d’une nouvelle culture d’entreprise post-fusion ou encore sur la culture de marque, sa co-construction et ses modes d’appropriation.